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Bockel en période migratoire

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Ouverture . L’ex-PS s’éloigne de l’UMP et vise désormais le centre.
Jean-Marie Bockel à la sortie du Conseil des ministres, le 3 novembre (AFP Lionel Bonaventure)
publié le 27 novembre 2010 à 0h00

Il y aurait une vie politique après l’ouverture. C’est ce qu’espère démontrer l’ex-socialiste Jean-Marie Bockel, écarté du gouvernement le 14 novembre. Samedi, à Paris, le conseil national de son modeste parti, la Gauche moderne, doit débattre des conséquences du remaniement et de sa place dans la majorité présidentielle. Ce sera aussi l’occasion, plus prosaïquement, de revendiquer quelques places éligibles aux cantonales de mars 2011.

Dans le match Borloo-Fillon, Bockel avait ouvertement soutenu le premier. S'il comprend qu'on lui en fasse payer le prix, le président de l'agglomération de Mulhouse est «agacé» qu'on laisse entendre que sa sortie aurait été rendue nécessaire par l'entrée d'un autre alsacien, Philippe Richert. «Je n'étais tout de même pas le petit féodal du gouvernement»,proteste-t-il.

Tout en se disant «dans la majorité, jusqu'à nouvel ordre», Bockel prend ses distances. Il veut couper les «liens financiers» qui unissent la Gauche moderne et l'UMP. Bientôt redevenu sénateur du Haut-Rhin, il se prépare à rejoindre au Sénat le groupe RDSE, qui fédère toute sorte de radicaux, principalement de gauche. Jeudi, la majorité des élus de ce cénacle hétéroclite a refusé de voter la confiance au Premier ministre, après son discours de politique général. Sur les bancs du groupe RDSE, Bockel retrouvera un vieil ami : Jean-Pierre Chevènement, dont il fut le compagnon de route au sein du Ceres (courant fondateur du PS) à partir de 1973. C'é