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Libération
Reportage

Corbeil-Essonnes en rase campagne municipale

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Jets d’œufs contre Valls, tension et lassitude à l’approche du nouveau vote.
Le candidat UMP Jean-Pierre Bechter, bras droit de l'ancien maire (UMP) de Corbeil-Essonnes Serge Dassault (droite), fête sa victoire à la précédente municipale, le 4 octobre 2009. (© AFP Bernard Gaudin)
publié le 29 novembre 2010 à 0h00

Dimanche 5 décembre, on votera à Corbeil-Essonnes. La troisième élection municipale en trois ans. Et le climat est de plus en plus tendu dans cette ville de 40 000 habitants, dont l’industriel Serge Dassault a été le maire de 1995 à 2009.

Samedi c'est le socialiste Manuel Valls, venu en voisin sur le marché des Tarterêts pour soutenir la liste d'union de la gauche, qui en a fait les frais. Le député-maire d'Evry a été, raconte-t-il, «insulté et menacé physiquement par une bande de voyous». On lui a jeté des œufs. «Ces actes intolérables révèlent une nouvelle fois le climat régnant sur cette ville», dénonce Valls, qui reproche aux supporteurs de l'UMP Jean-Pierre Bechter d'avoir assisté à la scène sans intervenir. Le maire invalidé «déplore vivement ces incidents» mais estime que «cela aurait pu [lui] arriver de la même façon», soulignant que si ses supporteurs n'étaient pas intervenus, les militants de gauche non plus.

Si on vote encore à Corbeil, c'est que les élections ont été annulées deux fois, en juin 2009 et en septembre dernier. La première fois, pour des «dons d'argent» effectués par Dassault, accusé par ses adversaires et notamment le communiste Bruno Piriou, qui conduira dimanche la liste de gauche, d'avoir versé de l'argent à des électeurs. Serge Dassault avait été déclaré inéligible pour un an.

Clientélisme. La seconde fois, l'élection a été annulée à cause de bulletins UMP oùil était mentionné que Bechte