Strauss-Kahn planant dans les sondages, Aubry qui révèle un pacte secret, Royal qui dément, Fabius en juge de paix, Hollande qui s'agace, Delanoë en donneur de leçons : le feuilleton des primaires socialistes vire à la commedia dell'arte. Au risque de lasser les électeurs de gauche. «Les habitants de ce pays en ont un peu ras-le-bol du concours de beauté», ironisait hier sur Canal + Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe-Ecologie-les Verts.
Tout a commencé mercredi dernier quand la première secrétaire du PS a expliqué sur France 2 qu'elle proposera avec Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal une «candidature ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre». Un pacte secret.
Vive réaction des autres candidats potentiels, François Hollande en tête, qui met en garde contre «les arrangements» plus ou moins secrets. Manuel Valls juge la formule d'Aubry «incongrue». Et Ségolène Royal se pose en «garante du bon déroulement des primaires», précisant samedi devant les jeunes socialistes qu'elle «ne dénonce pas le pacte» car «il n'existe pas».«Gardons notre calme et travaillons sur le fond» adjure l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, interrogé dimanche par Le Parisien, tandis que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, fait la leçon à ses camarades en rappelant une évidence : «Nous ne pouvons pas gagner en 2012 si on se comporte mal en novembre 2010.»
En attendant, l