«Lui, la différence c'est qu'il est là», constate en frétillant Bernard Poignant, le maire PS de Quimper. En ce lundi de la fin novembre, François Hollande est en Bretagne pour «rencontrer» des Bretons, notamment socialistes. Le mois prochain, il sera en Ariège. Tandis que Dominique Strauss-Kahn est par monts et par vaux pour sauver l'Irlande, l'Europe et le monde, l'ex-premier secrétaire du PS est en campagne. Enfin, «en visite», précise-t-il devant le centre d'art contemporain sous un ciel gris bleu. «Je suis venu pour prendre le bon air du Finistère, pas pour faire une annonce prématurée», martèle le député de Corrèze, qui n'a pas déclaré sa candidature aux primaires. Mais «chacun sait que je me prépare».
Officiellement, Hollande est l'invité de ses deux amis maires de Quimper et de Brest, Bernard Poignant et François Cuillandre. «Si DSK revient du FMI, François sera plus à gauche que lui», lâche le premier. «Ce qui n'est pas dur», rigole le second. C'est la fédération départementale qui a payé son billet d'avion, «500 euros aller-retour», et les rillettes du «déjeuner militant», confie une de leurs collaboratrices. Et tant pis si cela a fait grincer les dents des aubrystes et strauss-kahniens locaux.
Stratégie.«On ne comprend pas un pays simplement en surgissant. Une élection présidentielle, ce n'est pas une mutation», dit Hollande, en ciblant le plan de carrière du p