Comme à l'accoutumée, elle a pris tout son monde par surprise. A revers. C'est dans un entretien à la Nouvelle République du Centre Ouest et Centre Presse, deux quotidiens de sa chère région Poitou-Charentes, que Ségolène Royal annonce ce mardi sa candidature aux primaires socialistes. «J'ai longuement réfléchi et beaucoup consulté. Le moment est venu d'avancer dans la clarté et la simplicité : ma réponse est oui», répond-elle à une question de la presse locale. Avant de dégainer, en forme de justification politique, ce qui constitue à ses yeux le premier de ses avantages concurrentiels : son passé de finaliste de la dernière compétition présidentielle. «Je sais d'expérience qu'il faut plus que quelques mois pour se préparer et pour rassembler. Qui ne voit que la droite est déjà en campagne ? D'ailleurs elle ne s'en cache pas», explique-t-elle.
Timing. L'ex-candidate, donc, est à nouveau candidate. Et c'est les pieds dans la glaise picto-charentaise que Ségolène Royal a entrepris d'écrire le nouveau chapitre de son dessein présidentiel. Personne, parmi ceux qui ont suivi de près la trajectoire politique de la candidate perpétuelle, n'en doutait vraiment. Reste que le timing a pris tout le monde de court. Même si l'entourage de Royal assure avoir fait passer le message, hier en fin d'après