Le monde des patrons de presse est une petite mare aux canards où s'ébattent de rares volatiles. Un Alexandre Bompard quitte-t-il Europe 1 qu'un Denis Olivennes lâche le Nouvel Observateur pour lui succéder. Sauf que le second aura, pour s'ébattre, un territoire bien plus étendu. Le groupe l'a confirmé hier, Denis Olivennes rejoint Lagardère pour diriger Europe 1 mais également prendre la tête d'un - accrochez-vous - «pôle opérationnel dont toutes les entités ont pour objectif de produire de l'information». En plus de la station, Olivennes présidera aux destinées de Paris Match, du Journal du dimanche et de Newsweb, qui rassemble plusieurs sites du groupe Lagardère.

Carte de presse. Au Nouvel Observateur, la nouvelle a surpris, Denis Olivennes n'étant dans les murs que depuis avril 2008. Pour autant, la rédaction ne s'est pas roulée par terre de désespoir. «Il n'y a pas de cris de joie, mais les gens s'en fichent un peu de le voir partir», indique une journaliste. Son arrivée, aussi, avait surpris. Débarquant de la Fnac après un passage au cabinet de Pierre Bérégovoy alors aux Finances, trois ans à Air France et cinq à Canal +, Olivennes est un gestionnaire, pas un journaliste.

Pourtant, malgré ses échecs successifs à obtenir une carte de presse et son poste officiel de président du directoire de l'Obs, c'est lui qui dirige non seulement le journal mais aussi la rédaction et signe chaque semaine un