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Libération

Quand DSK attribuait la popularité de Royal à une «hallucination collective»

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Le site WikiLeaks et Le Monde révèlent le contenu d'une note diplomatique confidentielle de l'ambassadeur américain à Paris, après sa rencontre avec Strauss-Kahn, un an avant la présidentielle.
Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn le 25 avril 2007 à Paris (© AFP Eric Feferberg)
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publié le 1er décembre 2010 à 13h39
(mis à jour le 1er décembre 2010 à 15h10)

Un an avant la présidentielle de 2007, l'ambassadeur américain à Paris estimait que Dominique Strauss-Kahn était «peut-être le plus capable des candidats socialistes», mais qu'il «manquait du feu sacré», selon un câble diplomatique révélé par Wikileaks et publié par le Monde.

«L'impression donnée est que, tout en étant peut être le plus capable et le plus qualifié des candidats socialistes, il manque du feu sacré qui pourrait le propulser vers la victoire», juge l'ambassadeur Craig Stapleton, qui a rencontré DSK le 16 mai 2006 à l'ambassade américaine.

A l'époque, Strauss-Kahn est déjà candidat déclaré à l'investiture socialiste pour la présidentielle, quelques mois avant la primaire qui l'opposera à Ségolène Royal et Laurent Fabius. «Il est l'un de ceux qui gouvernerait bien plus volontiers que de faire campagne, et qui, par conséquent, pourrait ne jamais avoir la chance de gouverner», remarque encore l'ambassadeur.

Lors de cette rencontre, l'actuel patron du FMI a aussi livré à l'ambassadeur ses appréciations sur sa rivale Ségolène Royal. La forte popularité de cette dernière dans les sondages est le résultat d'une «hallucination collective», balance-t-il. «DSK a prédit que Royal s'effondrerait au bout du compt