Le président du Front National, Jean-Marie Le Pen, a été relaxé, ce jeudi, par le tribunal correctionnel de Paris devant lequel il était poursuivi pour avoir, par des affichettes de campagne diffusées sur Internet, incité à la haine envers la population musulmane.
Les magistrats de la 17e chambre n'ont pas jugé le dossier sur le fond mais ont débouté les associations (Licra et SOS Racisme) qui poursuivaient Jean-Marie Le Pen, pour de pures questions de forme.
A l'audience du 28 octobre, le procureur, Claire Donnizeaux, avait requis contre l'eurodéputé d'extrême droite et conseiller régional de la région PACA un an d'inéligibilité, deux mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende.
L’affiche litigieuse avait été diffusée en février lors de la campagne des élections régionales par le mouvement «jeunesse» du FN en région PACA, puis sur plusieurs sites Internet.
Titrée «Non à l’islamisme», elle représentait une femme intégralement voilée à côté d’une carte de France, recouverte du drapeau algérien, sur laquelle se dressaient sept minarets en forme de missiles.
«Susciter un sentiment de peur et de rejet»
La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) avait saisi le juge des référés du tribunal de Marseille, qui avait condamné le Front national à retirer les affic