Quand l'une se lance, l'autre s'éclipse. Depuis la déclaration fracassante de candidature de Ségolène Royal, on n'a guère de nouvelles de Martine Aubry. Une discrétion qui en irrite plus d'un au PS: pourquoi n'intervient-elle pas pour éviter une nouvelle bataille des chefs? Fallait-il parler d'une entente Aubry-DSK-Royal, dispositif ébranlé quelques jours plus tard par l'initiative de cette dernière? Ou encore, qu'attend Aubry pour reprendre la main face à son ancienne rivale du congrès de Reims?
L'absence, mardi au bureau national du PS, de la première secrétaire, retenue à Lille pour la mise en place du plan «grand froid» a ainsi été remarquée. D'autant que la réunion hebdomadaire se tenait le lendemain de l'annonce de Royal dans la Nouvelle République du centre-ouest et Centre presse. Cité par le Figaro de ce jeudi, le député Michel Sapin, proche de François Hollande, avait la dent dure contre Aubry: «Elle n'est pas là à des moments où il faudrait stabiliser le parti.»
«Taper du poing sur la table»
Elle doit «taper du poing sur la table et siffler la fin de la récréation», trépignait ce matin, Jack Lang, sur LCI, consterné