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Interview

«Il y a un chaînon manquant au Parti socialiste»

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Pierre Moscovici, proche de Dominique Strauss-Kahn, plaide pour un rassemblement autour d’une direction pluraliste :
publié le 4 décembre 2010 à 0h00

Pierre Moscovici, député (PS) du Doubs, incite Martine Aubry à «améliorer la performance collective» des socialistes.

La candidature de Ségolène Royal est-elle le symptôme d’un déficit de leadership de la part de Martine Aubry ?

Non. La crise de leadership du PS dure depuis le 21 avril 2002 et la défaite de Lionel Jospin à la présidentielle. Nous avons eu un premier secrétaire, François Hollande, qui n’a pas pu être candidat à la présidentielle, puis une candidate [Ségolène Royal ndlr] qui a été défaite par Nicolas Sarkozy et n’a pas conquis le Parti socialiste. Nous avons aujourd’hui une première secrétaire qui anime le PS sans être, pour l’heure, candidate. La solution est de faire en sorte que les primaires soient un moment de confrontation serein, qui se termine par un rassemblement autour de celui ou celle qui sera désigné(e).

Les Français de gauche pourtant s’impatientent…

C’est vrai que les Français attendent plus de nous. Il y a nécessité d’accélérer, non pas le calendrier des primaires mais notre préparation collective au rendez-vous de 2012. Il faut que le PS, qui travaille, soit encore plus aigu dans l’opposition, plus pointu dans la proposition, plus crédible dans les projets qu’il propose aux Français.

Cela implique-t-il de changer le mode de fonctionnement «restreint» de la rue de Solférino ?

Je souhaite que l’équipe autour de Martine Aubry accepte davantage la diversité. Quand on dirige un grand parti, on n’est pas avec certains ou contre d’autres. Mais au-dessus et avec tous. Je plaide pour qu’autour de la première secrétaire les principaux leaders du PS puissent travailler avec elle en confiance, être consultés, pour qu’il n’y ait aucun sentiment d’étroitesse ou de confiscation. Il y a un chaînon ma