Rien de moins qu'un «assassinat politique». C'est ainsi que Jean-Paul Huchon verrait la sanction qui plane au-dessus de sa tête si jamais le Conseil d'Etat suit la recommandation donnée, vendredi, par son rapporteur public. Saisie d'une plainte d'un militant UMP, la plus haute juridiction administrative, décidera-t-elle d'annuler l'élection du président (PS) de la région Ile-de-France et de le frapper d'un an d'inilégibilité, comme l'a préconisé le magistrat, Edouard Geffray?
Celui-ci a jugé que la campagne d'affichage, «La région fait grandir vos transports», lancée en septembre 2009, six mois avant le scrutin, «ne peut être regardée comme neutre dans le contexte de l'élection» et demande donc, au passage, le rejet des comptes de campagne de Huchon. Dans l'attente de l'avis définitif du Conseil d'Etat, d'ici une quinzaine de jours, les élus PS ont fait part, ces trois derniers jours, de leur «stupéfaction» et de leur «colère».
«Surpris, choqué et en colère», l'intéressé, interviewé par Le Parisien, a rappelé que ses comptes avaient auparavant été validés par la Commission nationale des comptes de campagne. Et fait valoir sa confortable avance sur sa ri