Et si le gouvernement n'avait pas l'intention de supprimer à tout prix l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). C'est ce qu'affirme François Baroin dans un entretien au Monde de mercredi, le ministre du Budget assurant que toutes les pistes sont ouvertes pour la réforme de la fiscalité du patrimoine qu'il présentera mi-mai.
«Notre volonté politique n'est pas de faire disparaître coûte que coûte l'ISF!», promet-il, suggérant plutôt de «faire émerger, en lien avec l'Allemagne, une imposition sur le patrimoine équitable, simple, non pénalisante pour l'économie et stable».
Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de supprimer à la fois le bouclier fiscal, qui plafonne l'ensemble des impôts directs à 50% des revenus d'un contribuable, et l'ISF, qui taxe la détention du patrimoine, pour les remplacer par un nouvel impôt sur les revenus et les plus-values du patrimoine. Mais selon Baroin, «à ce stade, tout est envisageable», y compris un simple aménagement de l'ISF pour en exonérer «une part significative des actuels redevables». «Une des hypothèses consiste à alléger