Tout le monde se lève pour Jean-Paul Huchon ! En attendant la décision du Conseil d'Etat, censé statuer rapidement sur l'annulation de l'élection du président de l'Ile-de-France, le ban et l'arrière-ban de la gauche ont volé à son secours hier. A commencer par les 142 conseillers régionaux du groupe majoritaire. Socialistes, écologistes et mélenchonistes affichent une solidarité : «Si Jean-Paul Huchon doit être invalidé, invalidez-nous», écrivent-ils, hurlant à l'«acte de vengeance politique» et demandant au Conseil d'Etat «d'aller jusqu'au bout de son raisonnement en annulant le résultat de l'élection».
«Déni». Vendredi, le rapporteur public avait recommandé à la plus haute juridiction administrative française l'annulation de la réélection, en mars, du président sortant, et son inéligibilité pour un an. En cause : une campagne d'information sur les transports franciliens, six mois avant le scrutin, contre laquelle un recours avait été déposé. «Ce recours est très politique, déposé par un militant de l'UMP et soutenu par Valérie Pécresse qui n'a pas digéré d'avoir perdu», diagnostique Cécile Duflot, présidente du groupe écologiste. «Scandaleux déni de démocratie», s'indigne le maire de Paris, Bertrand Delanoë. «Je dois dire que je ne comprends pas bien», s'est interrogé hier Martine Aubry sur France Inter. «Opération politique tournée contre l'expression du suffrage des électeurs franciliens», pou