Le hasard politique fait parfois bien les choses. Alors que Ségolène Royal se rendait dans le Val-d’Oise, hier, pour une visite thématique consacrée à l’emploi des jeunes, Martine Aubry effectuait, en Seine-Saint-Denis, une visite thématique consacrée à l’emploi des jeunes. Chacune de son côté. Chacune son style. Récit de la dernière manche en date du jeu de dames, à quelques kilomètres de distance.
A peine avait-elle posé le pied à Cergy, hier à 10 heures, que Ségolène Royal apprenait l'escapade concurrente de la première secrétaire. «La coïncidence est heureuse», ironise-t-elle. Mais pas question d'épiloguer, bien sûr : «Les considérations politiciennes n'ont pas leur place quand on est au contact de ceux qui souffrent.» Car si l'ex-candidate, qui l'est à nouveau, «entame un tour de France de l'intelligence des territoires», c'est uniquement pour «donner la parole et de la visibilité à ceux qui ne l'ont pas».
Travaux pratiques dans une pépinière d'entreprise. Face à elle, de jeunes entrepreneurs en événementiel sportif, en sécurité ou en services à domicile. «On a du mal à avoir les subventions», se plaint l'un d'eux. «Ce qui manque aujourd'hui, c'est la reconnaissance», dit un autre. Après une heure de discussion, l'invitée du jour prend congé : «Bravo, en tout cas. On va rester en contact…»
Larme. Tailleur bleu marine sur col roulé blanc immaculé, Ségolène Royal attaque une rue piétonne, entouré