Jean-Louis Borloo avait prévenu. Après son départ du gouvernement, l'ancien ministre de l'Ecologie retrouvait sa «liberté de proposition et de parole au service de valeurs qui ne sont pas de circonstance». Le président des radicaux valoisiens va en user dès ce soir lors d'un «dîner de la République» organisé à Paris pour célébrer le 105e anniversaire des lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Tout le gratin radical y est convié, y compris Bernard Tapie et Jean-Michel Baylet, patron des radicaux de gauche. Mais ce banquet rassemblera bien au-delà de la famille radicale : ont été invités Jean-Pierre Chevènement, Arnaud Montebourg, Henri Guaino, conseiller de Sarkozy, ou le président du Sénat, Gérard Larcher. Mais pas François Fillon.
«Ces lois font partie du patrimoine des radicaux. Cela va être l'occasion pour nous de rappeler quelles ont été les grandes promesses de la République, de faire le point sur certaines grandes questions sociales», explique un proche de Jean-Louis Borloo. Pas question donc d'évoquer le rassemblement de la famille centriste. «Jean-Louis Borloo a toujours dit qu'avant de parler de réorganisation partisane, il fallait d'abord parler du fond pour savoir sur quelle base un accord pourrait être possible», précise son entourage. Ce qui n'empêche pas de préparer le terrain.
Mardi soir, il dînait avec le patron du Nouveau Centre (NC), Hervé Morin (1). Et ils ont convenu de réfléchir à une «confédération»