C’est la première bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy depuis bien longtemps : la gauche déploie beaucoup d’efforts pour faciliter sa réélection.
Ses adversaires constituent même son meilleur atout et semblent résolus à poursuivre durablement sur cette voie étrange. L’extrême gauche se fractionne selon sa tradition, peine à influencer le mouvement social et se réfugie dans une logomachie chimérique qui, au cœur de la tourmente monétaire, a peu de chance de se montrer porteuse sur le plan électoral.
De ce côté-là, la seule figure qui émerge est celle de Jean-Luc Mélenchon. Le député européen est devenu l’imprécateur le plus talentueux de France. A la tribune, il triomphe. Dans les studios, ses provocations, ses saillies, ses canonnades contre les journalistes lui valent de grands succès. La rhétorique délibérément populiste qu’il a choisie constitue cependant le meilleur repoussoir possible pour Sarkozy. Le Président joue et jouera de son action au sein du Conseil européen et du G20 pour combattre la crise monétaire et financière. Les colères théâtrales de Jean-Luc Mélenchon ne peuvent que le mettre involontairement en valeur sur ce plan.
C’est cependant du côté du PS que viennent les nouvelles les plus réjouissantes pour Sarkozy. La plupart des dirigeants socialistes sous-estiment grandement les armes qu’il conserve : le psychodrame ridicule du remaniement gouvernemental est enfin derrière lui ; l’UMP est en ordre de marche et Jean-François Copé va mettre toute son énergie et to