Pas de sang sur les murs, a priori, à l'occasion de la quatrième et dernière convention socialiste de l'année 2010, consacrée ce samedi à l'«égalité réelle». «Ça va finir beaucoup mieux que ça a commencé», espère un cadre de la rue de Solférino. L'adoption du programme social du PS n'a pourtant pas été un long fleuve tranquille. Début novembre, François Hollande et l'aile droite du parti avaient mené la fronde contre ce texte, jugé pas assez «réaliste».
Des amendements de ses représentants - Pierre Moscovici sur «la démocratie sociale et la gouvernance d'entreprise» et François Rebsamen sur la «sécurité sociale professionnelle» - ont donc été introduits, vendredi, en commission des résolutions. Histoire de calmer le jeu. «Martine a fait l'effort d'écouter», confie-t-on à la direction. Quant à Ségolène Royal, avec laquelle la température est montée d'un cran depuis sa déclaration de candidature, et qui était censée intervenir depuis plusieurs mois lors de cette convention, officiellement, pas le moindre malaise.
Benoît Hamon, porte-parole du PS et organisateur de l'événement, a déployé des trésors de diplomatie et d'imagination protocolaire pour ne froisser personne sans pour autant trop mettre en valeur les candidats déclarés aux primaires. «Pas de passe-droit pour les candidats», glisse un membre de la direction. Manuel Valls interviendra ainsi le matin, alors qu'Arnaud Montebourg et Ségolène Royal s'exprimeront l'après-mi