Un défi politique, mais aussi un gigantesque casse-tête technique. Avec l'organisation, à l'automne 2011, de leurs primaires, pour la première fois ouvertes aux sympathisants de gauche, les socialistes sautent dans l'inconnu. «On doit passer de l'épicerie artisanale à l'ère industrielle», théorise Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. Le tout en moins d'un an. Tour d'horizon des gros chantiers en suspens.
Les listes électorales
Premier écueil : la constitution d’un fichier national. «On va constituer un système électoral qui n’existe pas», résume Christophe Borgel. Les préfectures transmettront bien leurs fichiers au PS. Mais ceux-ci, selon les départements, se présentent sous des formats informatiques différents. Voire sous format papier… «Ils ont mis plusieurs mois à réaliser que les listes électorales n’étaient pas disponibles partout en version électronique, glisse un cadre du parti. On va donc récupérer dans certains départements plusieurs dizaines de milliers de pages, ce qui est inexploitable…» Le PS, qui a même envisagé un temps d’utiliser le fichier de l’Insee, a finalement investi dans un logiciel pour constituer cette base de données. Un travail de titan. D’autant que les socialistes devront attendre mars pour récupérer les listes auprès des préfectures, après leurs révisions annuelles. Ce qui ne leur laissera que neuf mois d’ici au scrutin…
Les bureaux de vote
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