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Libération
Récit

La valse d’étiquette du député Borloo

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L’ex-ministre d’Etat, qui a fait hier son retour à l’Assemblée, n’est plus qu’«apparenté UMP».
publié le 15 décembre 2010 à 0h00

Au défilé des ex, Borloo tient la vedette. Ce mardi matin, ils sont neuf anciens du gouvernement à faire leur retour à l’Assemblée nationale, tous membres de l’UMP, à l’exception d’Hervé Morin, le président du Nouveau Centre.

Caméras. A 11 h 30, ils sont tous là, dans le petit amphithéâtre de la salle Colbert, pour le rendez-vous à huis clos qui rassemble chaque semaine, autour du Premier ministre, les députés du parti majoritaire. Sourire doux et triste, Eric Woerth fait une entrée discrète. Député parmi les députés, il évite les journalistes, exceptionnellement autorisés à assister à l'entrée des élus. Patrick Devedjian, Christian Estrosi, Dominique Bussereau, Hervé Novelli, Marc-Philippe Daubresse et Alain Marleix ont sagement pris place. La réforme votée en 2008 leur permet de retrouver leur siège sans repasser devant les électeurs. Sinon «ils auraient connu quelques soucis», glisse le porte-parole des députés PS, Bruno Le Roux, qui tient au même moment sa conférence de presse.

Salle Colbert, Jean-Louis Borloo, lui, entraîne dans son sillage une nuée de caméras. «Je suis heureux», murmure-t-il. Il distribue les bises, tombe dans les bras de Christian Jacob, le patron du groupe UMP, puis dans ceux de Bernard Accoyer, président de l'Assemblée. Le bonheur.

«Je vais avoir du temps ! Je me suis beaucoup occupé des quartiers, de toute la planète… Comment va-t-on sortir le pays de son angoisse ? J'ai besoin de réfléchir, de rêver avec mes cop