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Libération
Enquête

La stratégie du silence

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Strauss-Kahn reste en retrait. Ce qui ne plaît pas à tout le monde…
publié le 16 décembre 2010 à 0h00

Dominique Strauss-Kahn pourra-t-il résister à la pression de ses camarades ? Et réciproquement ? Etude d'opinion après étude d'opinion, l'irrésistible ascension du directeur général du FMI se poursuit. Selon notre sondage Viavoice, il ne serait qu'à un point (49%) de rafler l'investiture dès le premier tour, même dans l'hypothèse - improbable - où Martine Aubry se présenterait contre lui. Mais voilà : «Strauss», a priori tenu par son devoir de réserve jusqu'au G8 de Deauville, en juin, persiste à ne piper mot. Une ambiguïté qui met à rude épreuve les nerfs socialistes. «Rester dans le flou, sans leader désigné, c'est un problème pour la gauche», peste Stéphane Le Foll, proche de Hollande. D'où, dans l'écurie DSK, ce souci majeur : temporiser. «La volonté d'être assuré de son retour, et rassuré, est forte», dit un de ses spin doctors. Son ami Jean-Marie Le Guen confirme : «Nous devons tous lutter contre le stress et l'impatience…»

«Envie». Le net coup de chaud provoqué par la candidature de Ségolène Royal n'aurait en rien changé la donne, selon le clan DSK. «Pourquoi bougerait-on alors que les sondages progressent ? C'est Dominique qui reste maître du jeu», estime un de ses lieutenants. Instruits par l'expérience de la déferlante Royal aux primaires de 2006, les strauss-kahniens ont la ferme intention de rééditer ce bon coup. Cette fois à leur profit. Un de ses conseillers : «C'est l'opinion qui va choisir le ca