Retour à l'usine pour Martine Aubry. Deux jours après Ségolène Royal, qui visitait mardi les anciens ouvriers de LU licenciés en 2001 afin de promouvoir «la France qui avance, la France qui marche», mais aussi de panser les plaies de «la France qui souffre», c'était au tour de la première secrétaire du PS de se pencher hier au chevet d'une industrie mal en point. «J'ai dans mon cœur les hommes et les femmes qui souffrent», déclame-t-elle, en un saisissant écho, en atterrissant sur le parking de l'usine de jouets Meccano, à Calais.
«Espoir». La première secrétaire serait-elle, elle aussi, en campagne ? «En campagne pour l'industrie, en effet. Vous avez tout à fait raison.» Pas question de tenter de grappiller le moindre commentaire sur les sorties de sa rivale : «Tous ceux qui espèrent gouverner la France doivent être sur le terrain pour comprendre les problèmes et offrir des solutions.» Et encore moins sur Dominique Strauss-Kahn, qui ne campe pas non plus sur le terrain des ouvriers : «Il est sur le terrain du monde. C'est un grand terrain…» Mais le sujet du jour est ailleurs. «Je ne suis pas venue pour parler de ça, mais pour parler de l'industrie et du génie français», lâche Aubry en s'engageant dans les allées du site Meccano, entre les machines et quelques sculptures faites de pièces d'acier : l'hôtel de ville de Calais, la fusée d'On a marché sur la Lune et un temple romain destiné a