Loin devant la neige et les faits divers, c'est Marine Le Pen qui occupe le devant de la scène cette semaine : «Elle a comparé les musulmans qui font la prière dans les rues des villes à de l'occupation, ce que les médias ont traduit par "Occupation" avec un grand O», explique un retraité. «Il y a eu un buzz, c'était sur Internet de suite, poursuit un électeur de Ségolène Royal, le mot "occupation" en France est clair, ça a un sens.» «C'est du Le Pen tout craché, pour provoquer. Ce qui m'inquiète, c'est l'écho derrière, explique une électrice d'Olivier Besancenot, les gens qui applaudissent pour dire : "Oui, c'est vrai."» «Il faut dire qu'elle a soulevé un problème qui touche beaucoup de personnes, fait observer un sexagénaire, les musulmans ne doivent pas être dans les rues à prier !» «Oui, renchérit un gardien de la paix, et si on avait fait ce qu'il fallait, il n'y aurait pas de provocation à faire !» «Sur le fond, elle a raison, concède une étudiante, il faut ouvrir des lieux de culte. Sur la forme, c'est du Le Pen lourd et provocateur, dans la droite ligne.» «Et puis il y a tout un jeu de mots familial, une hérédité, abonde une gérante de PME, elle a voulu faire son show comme son père avec "Durafour crématoire".» «Etonnant, s'exclame un électeur de gauche, la féminisation de l'extrême droite, via Marine Le Pen, donne d'habitude quelque chose
«C’est du Le Pen tout craché, pour provoquer»
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par Denis Muzet
publié le 18 décembre 2010 à 0h00
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