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Libération

«C’est du Le Pen tout craché, pour provoquer»

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publié le 18 décembre 2010 à 0h00

Loin devant la neige et les faits divers, c'est Marine Le Pen qui occupe le devant de la scène cette semaine : «Elle a comparé les musulmans qui font la prière dans les rues des villes à de l'occupation, ce que les médias ont traduit par "Occupation" avec un grand O», explique un retraité. «Il y a eu un buzz, c'était sur Internet de suite, poursuit un électeur de Ségolène Royal, le mot "occupation" en France est clair, ça a un sens.» «C'est du Le Pen tout craché, pour provoquer. Ce qui m'inquiète, c'est l'écho derrière, explique une électrice d'Olivier Besancenot, les gens qui applaudissent pour dire : "Oui, c'est vrai."» «Il faut dire qu'elle a soulevé un problème qui touche beaucoup de personnes, fait observer un sexagénaire, les musulmans ne doivent pas être dans les rues à prier !» «Oui, renchérit un gardien de la paix, et si on avait fait ce qu'il fallait, il n'y aurait pas de provocation à faire !» «Sur le fond, elle a raison, concède une étudiante, il faut ouvrir des lieux de culte. Sur la forme, c'est du Le Pen lourd et provocateur, dans la droite ligne.» «Et puis il y a tout un jeu de mots familial, une hérédité, abonde une gérante de PME, elle a voulu faire son show comme son père avec "Durafour crématoire".» «Etonnant, s'exclame un électeur de gauche, la féminisation de l'extrême droite, via Marine Le Pen, donne d'habitude quelque chose