C’est une proposition de loi pleine de bonnes intentions que des députés UMP, menés par Christian Jacob et Jean-François Copé, ont entrepris de démolir. Hier soir, l’Assemblée a commencé à examiner trois textes qui concernent ses membres. Le premier sur les représentants des Français de l’étranger, le deuxième sur l’abaissement de 23 à 18 ans de l’âge de leur éligibilité et le troisième sur la transparence financière des élus.
C'est ce dernier texte que Copé, patron de l'UMP, et ses proches ont décidé de mettre à mal. Il avait pourtant été élaboré par le président de la commission des lois, l'UMP Jean-Luc Warsmann, qui souhaitait renforcer les contrôles sur les revenus des députés en permettant à la Commission pour la transparence financière de la vie politique (CTFVP) de consulter leurs déclarations de revenus. Ou en punissant sévèrement (30 000 euros d'amende et deux ans de prison) ceux qui auraient fourni une «évaluation mensongère» de leur patrimoine.
Vendredi, Jacob, le chef de file des députés UMP, et Copé ont déposé six amendements qui, s'ils sont votés, supprimeront ces possibilités de contrôle par la CTFVP, d'un éventuel enrichissement des élus. Argument de Copé et de ses amis : il ne faut pas que «la commission devienne une sorte d'autorité judiciaire», «dotée de pouvoirs d'investigation» et qui se substituerait aux juridictions existantes.
Cette volonté de détricoter un texte améliorant la transparence de la vie politique risque de ne pas redorer l’