Déjà mis en cause pour son conflit d’intérêts entre son mandat de député et ses récentes missions dans un prestigieux cabinet d’avocat, Jean-François Copé n’a décidément pas peur d’apparaître comme un élu qui a des choses à cacher. Dans la nuit de lundi, le secrétaire général de l’UMP (en vacances) a chargé son fidèle Christian Jacob, le patron des députés du parti, de faire adopter plusieurs amendements pour réduire à néant les efforts de transparence financière entrepris par leurs collègues, qu’ils soient de gauche, du centre mais aussi de l’UMP.
Corporatisme. La cible de l'attaque du couple Jacob-Copé était la possibilité de sanctionner de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende tout élu mentant sciemment dans sa déclaration de patrimoine, adressée à la Commission pour la transparence financière de la vie politique. Une peine envisagée dans une proposition de loi déposée par Jean-Luc Warsmann, le président UMP de la commission des lois. Au final, les deux hommes forts du parti majoritaire ont obtenu partiellement gain de cause : au bout d'une séance très tendue, les députés ont voté un compromis. L'amende est conservée, mais la prison abandonnée.
Le compte rendu de la séance restera dans les annales comme le symbole d'un corporatisme parlementaire exprimé avec une mauvaise foi manifeste. Ainsi, c'est au nom du «risque» de voir transformer une «autorité administrative en autorité judiciaire» et les élus «relever d'une justice d'e