Deux ex-de la DCN placés sous le statut de témoins assistés et un ancien de la DGSE qui évoque une intervention de l'Elysée, confirmant les informations de Libération: du nouveau dans la complexe enquête sur l'affaire Karachi.
Chargé d’un volet des investigations sur l’attentat de Karachi en 2002, Renaud Van Ruymbeke, a ainsi placé deux anciens responsables de la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCN), sous le statut de témoins assistés. Comprendre: un statut intermédiaire entre ceux de simple témoin et de mis en examen. Il s’agit de Philippe Japiot, ancien président de la DCN International et Alex Fabarez, directeur général de la DCNI au moment de l’attentat, selon l’AFP, confirmant une information de France Inter.
Ils sont soupçonnés de ne pas avoir transmis à la justice des documents évoquant un possible lien entre l'attentat et l'arrêt des commissions versées dans le cadre de la signature de contrats d'armement avec le Pakistan en 1995 et l'attentat de Karachi, qui a tué 15 personnes en mai 2002, dont 11 salariés français de la DCN. Parmi ces documents, figure le rapport Nautilus, saisi en 2008 au siège de la DCNS (ancienne DCN), selon lequel l'arrêt des commissions, décrété après l'élection de Jacques Chirac à l'Elysée en 1995, «visait à assécher les réseaux de financement occultes de l'Association pour la Réforme», l'association de financement de la campagne électorale d'Edouard Balladur, suggérant le versement de rétro-c