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Libération
TRIBUNE

Les écolos et 2012

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publié le 23 décembre 2010 à 0h00

Les candidats écolos fleurissent cet hiver comme les fleurs au printemps. Les uns comme Yves Cochet et Eva Joly se préparent à des primaires organisées par Europe Ecologie-les Verts, d’autres comme Nicolas Hulot et Corinne Lepage n’ont pas encore décidé. Qui est le meilleur candidat et comment le désigner ? Joly et Hulot se sont mis d’accord pour ne pas s’affronter, c’est l’essentiel. Mais il faut d’abord répondre à la question : faut-il un candidat écologiste en 2012? C’est ce débat que nous écologistes devons avoir, un débat pour la coopérative Europe Ecologie dont je fais partie, mais aussi pour le parti Europe Ecologie-les Verts si des adhérents, dont je ne suis pas, le proposent et l’obtiennent. Pour beaucoup, si on est absent de la présidentielle, on n’existe pas politiquement. La période 2007-2008 apporte un démenti cinglant : moins de 1,5% à la présidentielle, 16% aux européennes.

De 1974, avec comme candidat René Dumont, à 2002, avec Noël Mamère, j'ai toujours voté écolo. En 2002, après le difficile départ de campagne d'Alain Lipietz, désigné démocratiquement par les Verts au détriment de Mamère, j'avais écrit une tribune dans Libération : «Camarades Verts, changez de candidat !». Ils m'ont hélas écouté. Mamère a dépassé les 5% et Jospin a été éliminé au premier tour ; avec Lipietz, ce ne serait pas arrivé, il n'aurait pas fait 2%. Je fais partie des traumatisés de 2002 et j'ai décidé qu'à l'élection présidentielle, je ne voterais au premier tour que pour un