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Libération
Récit

Jouanno et Dati : la capitale rixe

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La ministre des Sports s’est déclarée prête à soutenir François Fillon pour ravir Paris au PS aux municipales de 2014. La maire du VIIe arrondissement n’a guère aimé. Et l’a fait savoir.
publié le 27 décembre 2010 à 0h00

Le Parti socialiste n’est pas le seul à connaître une bataille de dames. A l’UMP aussi, on sait ouvrir les hostilités. Ainsi de Chantal Jouanno et Rachida Dati. En jeu : conquérir - tâche difficile - la mairie de Paris ou, à tout le moins, être en première ligne en 2014, date des prochaines municipales, pour ferrailler contre la gauche.

Offensive. L'ancienne garde des Sceaux, aujourd'hui députée européenne sur injonction sarkozienne, a publiquement reproché samedi à l'actuelle ministre des Sports de s'être livrée à une «agression» à son encontre. Motif de la guéguerre : Chantal Jouanno, tête de liste de l'UMP aux régionales de mars à Paris s'est dite prête, jeudi, à constituer «un ticket» avec François Fillon pour essayer de ravir la capitale à la gauche dans quarante mois. Rachida Dati, qui aimerait se placer sur les rangs, n'a guère apprécié cette offensive et cette inflation de candidatures : «Sans doute, Mme Jouanno, qui n'a ni bilan ni idées, souhaite se faire une notoriété en m'agressant», a-t-elle tonné. Et de tirer argument d'une déclaration d'un proche conseiller de Nicolas Sarkozy, son mentor : «Le président de la République n'a pas apprécié et l'a fait savoir.» L'Elysée a en effet tenté d'éteindre le feu dès vendredi : «Il y a un temps pour tout, ce n'est ni le temps des législatives ni celui des municipales. […] Tout le monde est concentré sur les réponses à apporter aux préoccupations des Françai