Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé mercredi à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) qu'il n'y aurait «pas» de bilan du nombre des voitures brûlées au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre.
Il avait déjà adopté ce principe le 14 juillet 2010 en interdisant à ses services de donner des informations sur ces délits, comme l'en avait enjoint Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Le ministre a toutefois annoncé que le bilan des véhicules brûlés en 2010 serait donné lors du bilan annuel de la délinquance.
M. Hortefeux, qui rendait visite à une unité de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP), a déclaré : «j'ai pris la décision de mettre fin au concours, au palmarès, et de ne plus communiquer sur le nombre de véhicules brûlés».
La BSPP, qui enregistre en moyenne annuelle «entre 45 et 60 feux» de voitures à Paris et dans la petite couronne, est confrontée «à deux pics de feux d'incivilité chaque année: 250 la nuit de la Saint-Sylvestre et plus de 300» lors de celle du 14 juillet, a dit son commandant, le général Joël Prieur.
500.000 interventions par an
A chaque période de vacances, le ministre de l'Intérieur a décidé de rendre visite à «ceux qui sont sur le pont», comme la BSPP, compétente dans la capitale et la petite couronne. «2.000 pompiers de Paris (sont) en position de départ immédiat chaque jour», a dit le général Prieur. «200 s'ajouteront» à cet effectif,