«Martine», «François», «Ségolène» ou «Dominique» ? L’investiture du PS pour la présidentielle ne devrait pas échapper à l’un de ces quatre. A moins que l’un des deux outsiders déclarés - Manuel Valls et Arnaud Montebourg - ne crée la surprise. Les candidats aux primaires socialistes seront connus en juin. Et le vainqueur à l’automne. Sauf si, mi-janvier, la direction du PS modifie ce calendrier.
Si les résultats des cantonales (mars) et sénatoriales (septembre) sont un succès pour les socialistes, la première secrétaire sera en position de force. Mais, comme elle l’a promis, Martine Aubry ne fera part de sa décision de se présenter ou non aux primaires qu’au printemps. Et pas sans en avoir discuté avec Dominique Strauss-Kahn, puisqu’il est hors de question que l’une concoure contre l’autre selon les termes d’un «pacte» conclu entre les deux responsables. A son corps (un peu) défendant, le patron du FMI, lui, fait durer le suspense. Il ne peut, en effet, se dévoiler trop tôt sans subir les foudres des caciques du FMI : a priori, il est coincé jusqu’au printemps. Dans son «pacte», la maire de Lille pensait avoir inclu la présidente de Poitou-Charentes. Mais Ségolène Royal a accéléré le mouvement fin novembre, pour se porter candidate. A la surprise générale. Et refuser un arrangement à trois qui aurait pu la marginaliser. Quant à François Hollande, il doit d’abord passer avec succès les échéances cantonales. S’il conserve ses fonctions de président du conseil général de Corrèze