Le Sarkozy à double face a encore frappé lors de ses vœux 2011. Vendredi soir devant les Français, le chef de l'Etat a voulu jouer au président qui se «présidentialise». L'air calme et posé, ne faisant ni dans la provocation ni dans l'originalité, et se voulant «protecteur des Français». Mais, dans le même temps, c'est le Sarkozy sécuritaire et draguant ouvertement les voix du Front national qui est apparu. Dès le lendemain, devant une centaine de fonctionnaires ayant assuré les permanences de nuit de la Saint-Sylvestre, il n'a pas résisté à récupérer le premier fait divers venu - en l'occurrence la mort d'une femme victime d'un vol avec violence dans le métro - pour condamner «les agressions dans le métro» et s'associer «à la douleur des proches de la jeune femme décédée». Ajoutant : «La victime, c'est cette jeune femme, pas celui qui l'a agressée.» Si le Président a refusé d'évoquer sa candidature pour 2012 - soi-disant pour ne pas se «payer le luxe d'une année d'immobilisme préélectoral» - la tonalité très électorale de ses propos indique qu'il pense bel et bien à cette échéance.
Crise. Sur les ondes et Internet, le 31 décembre à 20 heures, Nicolas Sarkozy a donc décliné le thème du président qui protège. D'abord de la crise. Grâce à lui, les Français auraient ainsi connu une «récession moins sévère et d'une durée plus courte que nombre de nos partenaires». S'il faut réduire les déficits en 201