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Libération
Récit

Vœux présidentiels : nouvel an mais vieilles recettes

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Dans son message aux Français, le Président s’est présenté en protecteur et a réutilisé ses thèmes de prédilection : défense de son bilan sur la crise, réduction de la dette, sécurité…
Capture vidéo de Nicolas Sarkozy adressant ses voeux aux Français depuis l'Elysée à Paris, sur France 2 le 31 décembre 2010 (© AFP Desk)
publié le 3 janvier 2011 à 0h00

Le Sarkozy à double face a encore frappé lors de ses vœux 2011. Vendredi soir devant les Français, le chef de l'Etat a voulu jouer au président qui se «présidentialise». L'air calme et posé, ne faisant ni dans la provocation ni dans l'originalité, et se voulant «protecteur des Français». Mais, dans le même temps, c'est le Sarkozy sécuritaire et draguant ouvertement les voix du Front national qui est apparu. Dès le lendemain, devant une centaine de fonctionnaires ayant assuré les permanences de nuit de la Saint-Sylvestre, il n'a pas résisté à récupérer le premier fait divers venu - en l'occurrence la mort d'une femme victime d'un vol avec violence dans le métro - pour condamner «les agressions dans le métro» et s'associer «à la douleur des proches de la jeune femme décédée». Ajoutant : «La victime, c'est cette jeune femme, pas celui qui l'a agressée.» Si le Président a refusé d'évoquer sa candidature pour 2012 - soi-disant pour ne pas se «payer le luxe d'une année d'immobilisme préélectoral» - la tonalité très électorale de ses propos indique qu'il pense bel et bien à cette échéance.

Crise. Sur les ondes et Internet, le 31 décembre à 20 heures, Nicolas Sarkozy a donc décliné le thème du président qui protège. D'abord de la crise. Grâce à lui, les Français auraient ainsi connu une «récession moins sévère et d'une durée plus courte que nombre de nos partenaires». S'il faut réduire les déficits en 201