Manuel Valls a encore frappé. Un grand coup. Pour démarrer l’année sous les meilleurs auspices, le député-maire d’Evry, éternel abonné aux propositions iconoclastes et aux positions à contre-courant, a choisi de s’en prendre à la mère de toutes les réformes socialistes : les 35 heures. Une loi emblématique de l’ère Jospin (1997-2002), que beaucoup de socialistes regardent aujourd’hui avec circonspection sans pour autant oser s’y attaquer frontalement, mais que Martine Aubry n’en finit plus de défendre becs et ongles face aux attaques sarkozystes.
Ailier droit. «Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures qui n'existent déjà plus réellement puisqu'elles ont été mises en cause progressivement depuis 2002», a dribblé, dimanche sur Europe 1, l'ailier droit du PS, au prétexte d'enfiler les oripeaux de la modernité. «Est-ce que dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, avec la concurrence que nous connaissons, nous pouvons nous permettre d'être sur des idées des années 70, 80 et 90 ? Non», a martelé celui qui en son temps officiait comme conseiller presse du Premier ministre Lionel Jospin. Et qui estime que pour la présidentielle, «nous ne pouvons pas aller devant les Français avec les mêmes propositions, les mêmes idées - les 35 heures, les emplois-jeunes - qu'en 1997. Le monde a changé donc nous aussi, nous devons changer dans nos propositions».
Ses camarades, c'est peu dire, n'ont que modérément apprécié, qui verraient volontiers le dé