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Analyse

Fin des 35 heures ? Le PS crise, l’UMP jubile

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Manuel Valls a redit hier sa volonté d’augmenter la durée légale du temps de travail. Du gâteau pour la droite, qui rêve de débattre de la «compétitivité nationale».
Manuel Valls au congrès du PS de Reims en novembre 2008. (REUTERS)
publié le 5 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 5 janvier 2011 à 10h29)

Il persiste et signe. Quarante-huit heures après sa pétaradante sortie sur la nécessité de «déverrouiller les 35 heures», et nonobstant le torrent d'anathèmes sur lui déversé par son propre parti, Manuel Valls, de bonne guerre, continue d'exploiter le filon. Et de dénoncer cette réforme emblématique de l'ère Jospin. «Le rôle des responsables politiques, notamment à gauche, c'est de faire preuve d'inventivité et de formuler de nouvelles propositions qui ne se rattachent pas à des idées ou à des postures des années 70, 80 ou 90», a récidivé, sur RTL, le député et maire d'Evry, résolument drapé dans le costume du moderne et du réaliste. Alors qu'à droite, le débat sur la RTT rebondit et que le numéro 2 de l'UMP, Hervé Novelli, présente ce matin au bureau politique ses pistes pour tourner cette page, Manuel Valls a précisé sa pensée, jusqu'ici particulièrement floue. Il propose «d'augmenter de deux ou de trois heures, à négocier évidemment avec les partenaires sociaux, la durée légale du travail et donc le salaire d'autant, en supprimant également le dispositif sur les heures supplémentaires, en tout cas une partie».

«A la serpe». A droite, on n'en demandait pas tant. Commentaire d'un ministre : «Valls y va à la serpe ! Ce qu'il a dit ce matin, jamais je ne l'aurais dit. Car en fait, il n'exclut pas le travailler plus pour gagner moins…» Dans son propre camp, ses camarades, rue de Solférino, semblent avoir décidé de calmer le j