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Libération

La nostalgie Mitterrand

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publié le 6 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 7 janvier 2011 à 14h32)

Martine Aubry et Ségolène Royal seront après demain, samedi 8 janvier, à Jarnac pour commémorer le quinzième anniversaire de la mort de François Mitterrand. La maire de Lille y sera en tant que première secrétaire du Parti socialiste, l'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2007 l'y accueillera en tant que présidente de la région Poitou-Charentes. Plusieurs autres dirigeants du Parti socialiste feront également le déplacement : c'est qu'à seize mois de l'élection présidentielle, la nostalgie Mitterrand n'a jamais été aussi forte au sein du parti dominant de la gauche. L'ombre du seul président socialiste de la Ve République ne cesse de planer sur le parti qu'il a ressuscité puis porté au pouvoir.

Lorsque François Mitterrand a été élu chef de l'Etat le 10 mai 1981, cela faisait vingt-trois ans que la gauche était cantonnée dans l'opposition, depuis la naissance même de la Ve République. L'histoire se répète, puisqu'en 2012, cela fera vingt-quatre ans qu'aucun président de gauche n'a été élu au palais de l'Elysée, la seconde victoire de François Mitterrand en 1988 ayant été le dernier triomphe présidentiel socialiste. L'homme de Jarnac reste donc plus que jamais la référence du PS.

Depuis sa disparition, personne n’a exercé pareille emprise sur le parti, personne n’a possédé aussi manifestement la stature présidentielle, personne n’a incarné à ce point le rêve d’une autre société. C’est justement parce que François Mitterrand conserve quinze ans après