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Jacob s'attaque au statut des fonctionnaires, Tron prend le contrepied

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Le patron des députés UMP s'interroge sur «l’embauche à vie» dans la fonction publique. Si le ministre veut rassurer, syndicats et partis de gauche dénoncent «une attaque contre l’Etat de droit». Ils réagissent auprès de Libération.fr.
Christian Jacob, le 24 novembre 2010 à l'Assemblée Nationale à Paris (AFP Lionel Bonaventure)
publié le 7 janvier 2011 à 16h13

Illico dégonflé, le ballon d'essai de Christian Jacob? A peine deux jours après le coup d'accélérateur de l'UMP sur les 35 heures - porté par la sortie du socialiste Manuel Valls -, c'est le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, qui donne dans la proposition polémique: la remise en cause de l'emploi à vie des fonctionnaires. Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, s'est empressé de refermer le dossier, promettant que revenir sur le statut des fonctionnaires «n'est pas du tout dans l'optique du gouvernement». Insuffisant pour apaiser syndicats et partis de gauche.

«Il ne faut pas s'interdire de réfléchir à la pertinence de l'embauche à vie des fonctionnaires», a ainsi lancé Christian Jacob, dans un entretien au mensuel Acteurs publics de janvier. L'ancien ministre de la Fonction publique (2005-2007) y suggère, «à l'avenir, des contrats d'objectifs sur cinq ou dix ans, qui permettraient à des gens de passer du secteur privé au secteur public et vice versa». S'il admet les difficultés de cette formule