Nicolas Sarkozy a beau se vendre comme le président qui va réformer jusqu’au dernier jour de son mandat, il ne devrait pas se lancer dans une énième correction de la loi sur les 35 heures. Trop risqué, alors qu’entreprises et salariés se sont habitués à un tel système et que le texte a déjà été assoupli. C’est en tout cas ce qu’il a laissé entendre, hier, lors de ses vœux aux partenaires sociaux, dont la CGT était absente (lire ci-contre). Pour autant, le chef de l’Etat n’a rien contre un débat sur la durée légale du travail, à partir du moment où cela lui permet d’instruire un procès en «ringardisation» de la gauche.
Système. Depuis la petite phrase de Manuel Valls, prononcée dimanche, sur la nécessité de «déverrouiller» l'heure légale du travail, le sujet agite les partis. A gauche, la proposition du député et maire d'Evry a suscité la polémique. Mais la droite aussi se divise, avec une opposition ouverte entre Jean-François Copé et Xavier Bertrand. Le secrétaire général de l'UMP veut remettre en cause le «plafond des 35 heures» et a chargé Hervé Novelli et Gérard Longuet d'une mission de réflexion. Celle-ci planche déjà sur la suppression pure et simple de la durée légale du travail et des allégements de charges censés compenser la RTT. Quant au ministre du Travail, il défend le système actuel, estimant que si on relevait l'horaire légal, les salariés y perdraient «sur leur fiche de paie, parce que les heures supplémentaires [ne serai