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Libération
Critique

Nicolas Ier, saison IV sur la cote d’amour

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Patrick Rambaud poursuit les tribulations satiriques de «Notre Déphasé Souverain».
publié le 8 janvier 2011 à 0h00

Patrick Rambaud a, paraît-il, le moral dans les chaussettes quand il rend, depuis 2008, ses Chroniques du règne de Nicolas Ierà son éditeur. Sa quatrième «saison» n'échappe pas à la règle : un travail d'équilibriste schizophrène où il plonge obstinément, pour raconter, sur un mode hilarant, la sarkozie dans toute son abjection. Le paradoxe évident - donner à rire alors qu'il est au bord de la nausée - n'entame nullement l'humour vache de l'exercice satirique dans son inventaire ultra-réaliste des aventures de la France dominée par «Notre Monarque» Nicolas Ier. Lequel est caractérisé comme «voulait la tradition chez nous, qu'on affublât nos princes d'un sobriquet, ainsi en fut-il de Robert le Pieux, Philippe le Bel, Louis VI le Gros ou Charles le Chauve. Notre vibrionnant Monarque ne pouvait échapper à cette tradition : à cause de son obsession inassouvie de la bougeotte, il s'appela désormais pour l'Histoire Nicolas le Névrosé». Ce postulat posé, Rambaud passe à l'attaque, qualifiant Sa Majesté de «Ploutacratique Leader», «Egocentrique Monarque», «Piaffant Potentat», «Magnifique Seigneur», «Notre Fugace», «Notre Teigneux», «Truculent Tyranneau», «Roublard Souverain», «Phosphorescent», «Bravache», «Colossal», gueux»et ainsi jusqu'à plus soif.

Outre qu'on glousse beaucoup, ces chroniques ont l'avantage de nous faire réviser, tant on a tendance à tout mélanger dans la piteuse actualité. «L'année qui courut de l'été 20