Unanimité dans l'indignation. Et besoin de savoir. Les responsables politiques ont tous fait part hier de leur émotion après l'exécution des deux jeunes Français au Niger. A l'image de Nicolas Sarkozy qui, depuis la Guadeloupe où il présentait ses vœux aux Français d'outre-mer, a assuré hier que la France n'accepterait «jamais le diktat du terrorisme et des terroristes», tout en condamnant un «acte barbare perpétré par des barbares». Ou de Ségolène Royal, qui a estimé hier sur BFM-TV qu'«au-delà des clivages politiques, face à un drame comme celui-ci, nous sommes tous unis». Mais ils ont aussi fait valoir leur volonté de connaître la totalité des circonstances de la mort des deux otages enlevés vendredi soir, à l'exemple de Martine Aubry : «Toute la lumière doit être faite sur ce drame», avait commenté la numéro 1 du PS dès samedi soir.
Répondant à la demande des socialistes et de François Bayrou, François Fillon a indiqué hier qu'il recevra en fin d'après-midi les présidents (UMP) de l'Assemblée et du Sénat, Bernard Accoyer et Gérard Larcher, ainsi que les présidents des groupes parlementaires et des commissions de la Défense et des Affaires étrangères. Le Premier ministre a également demandé à Alain Juppé de se rendre «au plus vite sur place». Le ministre de la Défense sera à Niamey dès aujourd'hui.
Le président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, avait souhaité que François Fillon informe les parleme