Comme tous les lieux de la décentralisation culturelle, la MC2 est issue d’un puissant mouvement d’idées, elle est naturellement un espace de débat. Les Etats généraux du renouveau s’inscrivent donc pleinement dans le quotidien d’une maison dont la mission participe de cette «République pour tous» que nous tentons de faire vivre. Et la tâche est rude. La culture du chacun pour soi, portée par les vents du libéralisme, est accompagnée d’un discours de renoncement, terreau du communautarisme, de la ghettoïsation, du tous contre tous qui n’a d’autre but que la remise en cause de l’intervention publique, jugée sans autre forme de procès. La république s’affaiblit au fur et à mesure de la déconstruction du pacte social qui la fonde. Le monde de la culture et de la création n’est pas épargné par ces sortes de vents mauvais. Parce qu’il représente un espace de liberté et d’émancipation qui dérange tout autant qu’il fascine, il constitue même une cible privilégiée. Le procès fait à la démocratisation culturelle témoigne de cette hostilité et de la vigueur du populisme à l’oeuvre. Il nous faut donc inlassablement remettre la démocratie sur le métier et reprendre le débat public où nous l’avons laissé. Avec Libération et Marianne, pendant trois journées, des responsables syndicaux, des militants associatifs, des femmes et des hommes politiques, des citoyens vont croiser des points de vues, proposer des pistes de réflexion, pousser quelques idées. Ils feront de nos théâtres un lieu de
La démocratie sur le métier
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par Michel Orier, directeur de la MC2
publié le 11 janvier 2011 à 12h10
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