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Libération
Interview

«La solution pour la gauche, c’est DSK ou Martine Aubry»

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Jean-Christophe Cambadélis, député PS, proche de Strauss-Kahn :
Jean-Christophe Cambadelis le 7 juin 2009 à Paris (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 11 janvier 2011 à 0h00

Député socialiste de Paris Jean-Christophe Cambadélis est un proche de Dominique Strauss-Kahn. Au PS, il est chargé des questions internationales.

Martine Aubry réunit ce matin les ténors du parti pour leur livrer sa feuille de route pour 2011. Comment aborder cette année ?

2011 est l’année décisive. En 2012, il sera trop tard. Face à un président qui nous fait le coup de l’ardoise magique pour faire oublier son ardoise politique, le PS doit rendre l’alternative irrésistible. En quatre temps : nous devons poursuivre notre marche électorale en gagnant cantonales et sénatoriales, réussir la primaire, rassembler la gauche pour rassembler la France et enfin maîtriser notre projet en dépassant le débat entre les deux gauches.

Le débat justement, avec la sortie de Manuel Valls sur les 35 heures, ne prend-il pas un tour dangereux ?

Manuel voulait faire le buzz à gauche : il a mis le Bronx à droite ! Copé, soutenu par Juppé, s’oppose à Bertrand, soutenu par Fillon. Et Sarkozy ne sait comment arbitrer. Alors que le PS a fait bloc, de Collomb à la gauche du parti, sur le fait que la remise en cause des 35 heures n’est pas le sujet. J’espère que tous nos débats se concluront ainsi…

Mais s’ils sont tous aussi musclés, cela peut tout de même faire des dégâts…

On ne peut pas réclamer des primaires et les bâillonner. Il doit y avoir débat. Il peut même être tonitruant. Mais il doit être responsable, surmonté et maîtrisé. Et surtout tourner vers l’avenir et les Français. C’est cela la méthode Aubry, l’alternative à petits pas.

Autre chantier décisif, l’organisation de la primaire, qui a déjà pas mal de retard…

La réussite de la primaire ne se réduit pas au casting des candidats, mais au nombre de participants. C’est pourquoi le travail essentiel, c’est la mise en place technique de la primaire. Plutôt que pour l’instant se focaliser sur les acteurs, il serait temps que tous les soci