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Libération

Hollande, un rival se révèle

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Inventaire des forces et faiblesses du député de Corrèze à seize mois de la présidentielle.
publié le 12 janvier 2011 à 0h00

Il n'était pas à Jarnac samedi à jouer des coudes entre Martine Aubry et Ségolène Royal pour se recueillir sur la tombe de François Mitterrand. Mais songe à s'y rendre seul à un autre moment. A l'instar de l'ancien chef de l'Etat, François Hollande sillonne la France à raison d'un déplacement par mois depuis le lancement de ses propositions sur la «sortie de crise» à Lorient en juin 2009. «François Mitterrand est allé partout en France, dans les salles polyvalentes les plus reculées. Quand vous avez rencontré quelqu'un, cela crée un lien qui demeure. J'essaye de faire comme lui», confie-t-il.

Se tenir à l'écart du duel Aubry-Royal et le plus loin possible de la rue de Solférino, tout en labourant ses réseaux d'ex-premier secrétaire du PS : ce positionnement de challenger qui «se prépare» à briguer l'Elysée commence à porter ses fruits dans l'opinion. «Il y a un an, il y avait une éventualité Hollande, aujourd'hui il y a une crédibilité Hollande pour la présidentielle», note François Miquet-Marty, directeur de l'institut Viavoice. Selon un sondage Ifop publié lundi dans France Soir, le député de Corrèze enregistre un gain de 13 points chez les sympathisants socialistes. 18% d'entre eux souhaitent voir Hollande «désigné comme candidat» pour 2012. C'est encore très loin derrière Dominique Strauss-Kahn. Mais cette poussée lui permet de devancer Martine Aubry et Ségolène Royal dans l'électorat du PS, le plus à même de voter aux