Un discours sans aspérités, ni polémiques, limite ennuyeux, des compliments adressés à «tous les élus de la majorité et de l'opposition» et pas une seule pique à la gauche… En présentant, hier à l'Elysée, ses vœux aux parlementaires, Nicolas Sarkozy a montré que, jusqu'à présent, il réussissait à tenir son nouveau rôle de président «présidentiel», calme et protecteur, vendu depuis quelques semaines par ses communicants. Loin de la figure de l'excité du sécuritaire et de l'immigration, qu'il affichait il y a moins de six mois dans son discours de Grenoble.

«Utile». Ainsi, en faisant le bilan du travail parlementaire, le chef de l'Etat a volontairement omis de citer les textes sécuritaires, comme la Loppsi 2 ou la loi sur l'immigration, votées à l'automne. Il a préféré mettre en avant la réforme des retraites, celle des collectivités territoriales, le Grand Paris ou l'interdiction de la burqa et a évoqué la possibilité de réunir le Congrès sur les G8 et G20. «Au total, ce sont 63 lois qui ont été adoptées l'année dernière», s'est-il félicité, en rappelant qu'en 2008, le chiffre avait été de 52, et en 2009, de 41 : «C'est le signe que le mouvement réformateur que nous insufflons à notre pays ne faiblit pas», a-t-il ajouté.

Comme lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre, le chef de l'Etat a réutilisé le thème de l'année 2011 «utile» :«J'aimerais vous convaincre qu'il nous reste très peu de temps législatif utile jusqu'à