Le diesel Aubry est bel et bien lancé. «2011 sera une année d'action», a juré hier, lors de ses vœux à la presse, une première secrétaire d'humeur particulièrement volontariste : «L'histoire n'est pas un tapis roulant sur lequel on peut espérer se laisser mener.» Devant un décor où le logo du PS était invisible, la patronne des socialistes, en tailleur noir, a d'ailleurs rappelé les points cardinaux de l'année : «Gagner en mars les cantonales, présenter en mai notre projet, choisir le meilleur candidat pour le porter et rassembler la gauche autour d'une démarche gagnante.» Quatre piliers censés supporter l'écrasante charge de la compétition interne, qui dans les prochaines semaines ne manquera pas d'aller crescendo.
«A la fin du printemps, les Français sauront exactement ce que nous proposerons pour les cent premiers jours de la législature, mais aussi à l'horizon de la décennie.» Parallèlement à son programme, qui sera bouclé fin mai, la direction ambitionne de signer en juin un contrat de législature, sur le programme et les circonscriptions, avec ses partenaires de gauche. Elle commence aussi à plancher sur la présidentielle, tous azimuts : analyse des sondages et des campagnes précédentes, celle de Sarkozy comme celles de Jospin et Royal, sur lesquelles Jean Glavany et François Rebsamen, directeurs de campagne à l'époque, pourraient être auditionnés. Deux ans après son élection contestée à la tête du PS, après des premiers mois cauchema