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Libération
Décryptage

Mort des otages français: des mystérieux gendarmes nigériens

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Les zones d’ombre demeurent sur la traque des ravisseurs dans le désert.
Les portraits de Vincent Delory et Antoine de Leocour, affichés dans la mairie de Linselles, le 10 janvier 2011. (© AFP Denis Charlet)
publié le 14 janvier 2011 à 0h00

Pour tenter d’éteindre un début de polémique sur la mort des deux otages français tués au Mali, samedi dernier, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, a détaillé, hier, le déroulement de leur enlèvement et livré les premiers résultats des autopsies pratiquées sur leurs dépouilles rapatriées mercredi en France. Les jeunes victimes avaient été capturées, il y a une semaine, par des hommes armés dans un restaurant de Niamey, la capitale du Niger. L’armée française avait tenté, sans succès, de les libérer. Hier, Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué leur rapt.

Les circonstances de la mort des deux jeunes Français

Selon le procureur de Paris, les autopsies pratiquées sur les corps des deux victimes à l'Institut médico-légal, à Paris, révèlent que l'un des deux otages a été abattu par balle «à bout touchant» au visage, donc par ses ravisseurs. Le corps de la deuxième victime a été partiellement brûlé, rendant difficile son autopsie. Mais Jean-Claude Marin a précisé que cinq impacts de balles avaient été relevés sur sa dépouille. Il pourrait avoir été touché par des tirs croisés. Plus tôt, le porte-parole du ministère, Laurent Teisseire, avait indiqué que les deux otages avaient été retrouvés «entravés», les mains ligotées dans le dos. Depuis le début, Paris réfute toute idée de bavure. François Fillon a affirmé que les preneurs d'otages, «quand ils se sont vus poursuivis», ont «éliminé froidement» les otages.