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Libération

Retraite anticipée pour l’ex-ministre

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L’ancien trésorier de l’UMP se retrouve seul.
publié le 14 janvier 2011 à 0h00

La page est tournée. Engagé dans sa longue traversée du désert, le député Woerth est politiquement hors jeu. La bataille de 2012, il la regardera, dans le meilleur des cas, depuis le banc des remplaçants.

Lors de son retour à l’Assemblée nationale, mi-décembre, ses amis de l’UMP avaient pourtant multiplié les témoignages d’affection et soutien. Un mois après, il n’en reste plus grand-chose. Woerth fait partie du décor. Dans l’hémicycle comme lors des réunions de la commission des affaires étrangères, il promène sa tristesse en silence.

«Je ne suis pas mort», protestait-il récemment dans un entretien au Parisien.

La preuve de son existence, il prétend l'apporter dans sa ville de Chantilly (Oise), où il dit avoir reçu «un soutien gigantesque et sans faille». Dans la dernière édition du bulletin municipal, l'ancien ministre du Travail présente ses vœux aux Cantiliens, sans omettre de s'expliquer sur l'extension du stationnement payant à la rue d'Aumale comme sur le chantier de rénovation de la salle des sports des Bourgognes…

A Paris, c’est à peine si l’on se souvient qu’il était encore, au printemps, favori pour la succession de François Fillon à Matignon. Trésorier de l’UMP et maître d’œuvre de la grande réforme du quinquennat, il serait, croyait-on, la colonne vertébrale d’une majorité droite dans ses bottes.

Nicolas Sarkozy lui aurait promis un retour immédiat au gouvernement au lendemain d'un éventuel non-lieu. Sans doute ne se fait-il pas d'illusions