Partout les menaces mondialisées surgissent. Les émeutes en Tunisie : «c'est les jeunes surtout qui manifestent, explique un homme, c'est comme la guerre civile !»«J'ai peur que ça évolue mal, y compris chez nous où il y a une forte population de Tunisiens et d'Algériens», s'inquiète une femme. Ou les otages au Niger : «Deux jeunes ressortissants ont été enlevés par des Nigériens armés», témoigne un cadre. «Ils ont été tués à bout portant», précise un autre. «Ce sont deux jeunes coopérants, s'émeut un père, faudrait pas que tous les ressortissants français subissent le même sort au Niger ou ailleurs.»«On n'est pas en sûreté, ça peut nous arriver à tous», s'alarme une postière.
Enfin, les inondations en Australie, «la surface envahie par les eaux est équivalente à la France plus l'Allemagne, explique une femme, il y a des milliers de personnes évacuées.»«Même dans des villes modernes, poursuit une Lorraine, il y a de l'eau partout, les gens sont attaqués par des serpents et des crocodiles !»«Dans le nord de la France, on a les mêmes problèmes d'inondations, témoigne une quinquagénaire, on n'est à l'abri nulle part, demain ça peut arriver n'importe où !»
C'est la fin de l'immunité. Se met en place la perception d'un dérèglement généralisé, qui s'amplifie par effet d'accumulation catastrophique. La mondialisation pénètre notre quotidien, un sentiment diffus de pert