Menu
Libération
Éditorial

Dynasties

Article réservé aux abonnés
publié le 15 janvier 2011 à 0h00

Universelles, inépuisables, mais toujours un régal vues de l'extérieur : ainsi vont les querelles de famille.«Le linge sale se lave en famille», mais reconnaissons que l'année écoulée et celle qui commence à peine nous ont comblés avec leur lot de surprises réjouissantes s'agissant bien entendu du beau linge déballé sur la place publique. Après nous avoir maintenus en haleine plusieurs mois, la saga des Bettencourt a fini en eau de boudin par une réconciliation opportune : on arrête les frais quand une telle fortune est en danger.

Un scandale familial chasse l’autre, vendéen celui-là : deux fils du clan de Villiers en procès, le cadet accusant son aîné de viol. L’affaire n’est pas élucidée, mais tout est fait pour calmer le jeu sordide : le crime sexuel nuit gravement à la politique.

L'histoire fournit aussi une belle occasion de «ménage» familial : le dernier livre d'Alexandre Jardin, Des gens très bien, censé ruiner la réputation d'une famille qui fraya avec Vichy, est déjà bien placé dans les meilleures ventes. Pas sûr pourtant que les Jardin y perdent en grâce : les livres ne font pas vaciller les grands lignages, du moins ceux qui se vivent tels.

Ainsi en est-il de la future dynastie Le Pen, dont la dernière née, Marine, a repris le flambeau. En changeant les manières du père (tout en gardant les convictions), elle semble devoir réussir là où le fils Sarkozy a échoué : de même qu’on ne choisit pas ses parents, on ne fait pas toujours un pari gagnant sur s