Une victoire sans appel. Vendredi soir, vers 23h40, plus d'une heure après la fin du dépouillement, la nouvelle de l'élection de Marine Le Pen à la tête de la présidence du FN circulait déjà dans son entourage.
Selon des informations véhiculées par ses fans, la benjamine des trois filles du chef, aurait même gagné le fauteuil de son père à la faveur d’un score assez magistral. Elle aurait emporté la présidence du FN avec près de 68% des suffrages contre seulement 32% à son concurrent. Un chiffre que les deux parties en lice se refusaient à confirmer avant l’ouverture du congrès ce samedi.
Les portables de Bruno Gollnisch et de Marine Le Pen sont restés branchés sur boîte vocale tout au long de la soirée, selon les instructions données par le chef lui-même. La proclamation de la nouvelle figure incarnant le parti à la flamme tricolore étant prévue pour dimanche après-midi. Les deux concurrents se sont réunis vers 22 heures pour discuter entre eux et avec leur garde rapprochée des modalités de diffusion de ce résultat.
Demain, le FN sera donc toujours lepéniste, version blonde et femme. Mais il ne sera plus le même qu’avant. L’accession de Marine Le Pen à la tête du vieux parti d’extrême droite fondé par son père et l’importance du rapport de force établi, vendredi soir à minuit, traduit surtout une profonde mutation du Front National canal historique au profit d’une nouvelle génération. Et la mise au rancard des purs et durs de la vieille génération laisse désormais