La candidat malheureux à la présidence du Front national (FN), Bruno Gollnisch, a annoncé à la presse son refus d'être «premier vice-président» du parti désormais dirigé par Marine Le Pen, car il préfère que la nouvelle équipe ait les «coudées franches» et «fasse ses preuves».
Tout au long de la campagne interne, la fille de Jean-Marie Le Pen avait affirmé qu’en cas de victoire, elle proposerait à son challenger d’occuper ce poste de vice-président, proposition renouvelée ce week-end au congrès de Tours.
«Je n'ai pas pris de fonctions dans l'exécutif», a déclaré Bruno Gollnisch dimanche à des journalistes. «Je crois qu'il est plus normal et plus sain de laisser les coudées franches à la nouvelle équipe et de lui laisser le temps de faire ses preuves», a-t-il poursuivi.
S’il n’apparaîtra pas au sein du bureau exécutif du parti, où se trouvent les fonctions clefs, Bruno Gollnisch gardera néanmoins sa place au sein du bureau politique.
Disant incarner une «composante incontournable» du FN, il a déclaré qu'il resterait «loyal» à l'équipe de Marine Le Pen.
«Nous estimons représenter une sensibilité importante au sein du Front national. Gollnisch veut les laisser travailler et se poser, le cas échéant, en recours», a décrypté, sous couvert de l'anonymat, un membre du bureau de campagne de Bruno Gollnisch.
Le député