Jean-Marie Le Pen a tenu samedi à Tours son dernier discours en tant que président du Front national à la veille de passer officiellement le flambeau à sa fille, Marine Le Pen, à la tête du parti d’extrême droite qu’il a dirigé et incarné depuis près de 40 ans.
Au terme du scrutin interne, la benjamine des trois filles Le Pen, 42 ans, l’a emporté sans surprise face à son rival Bruno Gollnisch, 60 ans, vieux compagnon de route du chef.
Prévue pour être tenue secrète jusqu’à la proclamation des résultats dimanche matin, l’information a filtré tard vendredi soir, donnée par un haut responsable du FN. Sans confirmer officiellement son élection, Marine Le Pen s’est à plusieurs reprises mêlée aux journalistes, un grand sourire aux lèvres, évoquant à demi-mots l’avenir du parti sous sa présidence.
Selon un membre du bureau politique, environ deux tiers des voix des 23 à 24.000 adhérents du parti se sont portées sur elle, un net échec pour son rival.
Marine Le Pen se veut l'artisan d'une «dédiabolisation» du FN pour renforcer ses positions électorales, face à un Bruno Gollnisch voulant incarner une extrême droite plus traditionnelle.
Jean-Marie Le Pen, 82 ans, soutenait sa fille de tout son poids. Mais samedi, pour son dernier discours, il s’est livré à un vibrant plaidoyer pro domo, assumant tous les événements ayant émaillé la vie du mouvement, dérapages et scandales inclus, même les plus dramatiques.
«Durafour crématoire, détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale,