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Marine Le Pen consacrée à la tête du FN

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Le candidat déçu, Bruno Gollnisch, a refusé le poste de vice-président du parti que lui proposait Marine Le Pen.
Marine Le Pen, samedi, à Tours. (AFP)
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publié le 16 janvier 2011 à 10h46
(mis à jour le 16 janvier 2011 à 19h48)

Marine Le Pen a officiellement succédé dimanche à son père, Jean-Marie Le Pen, à la tête du Front national qu’il dirigeait et incarnait depuis près de 40 ans, en remportant largement, avec plus des deux tiers des voix, la consultation interne au parti.

A la tribune du XIVème congrès du mouvement, grand-messe organisée à Tours pour cette succession, Jean-Marie Le Pen, 82 ans, a étreint sa benjamine de 42 ans, après avoir lui-même proclamé les résultats, sous les acclamations des quelque 2.000 militants et cadres de la formation d’extrême droite.

Le nom du vainqueur, connu depuis vendredi soir, est sans surprise: Marine Le Pen, qui bénéficiait de tout le poids du soutien paternel et de l’appareil du parti, était archi-favorite face à Bruno Gollnisch, 60 ans. Elle a recueilli 67,65% des voix contre 32,35% à son rival, sur environ 17.000 votants.

«Quand tout s’effondre, il y a encore l’Etat»

Dans son premier discours de présidente, Marine Le Pen s'est démarquée de son père pour se faire l'apôtre d'un FN défenseur d'un «Etat fort», laïc et républicain, chargé de défendre les Français contre le «libre-échangisme» et le règne de «l'argent roi».

«A l'heure où la crise et la mondialisation font rage, quand tout s'effondre, il y a encore l'Etat», a martelé la nouvelle patronne, n'hésitant pas à invoquer Jean Jaurès, «lui aussi trahi par la gauche du FMI et des beaux quartiers».

Loin des valeurs catholiques traditionalistes défendues par une partie du FN, elle a aussi dit que l'Etat devait ê